À tout va

À tout va

Que voici un beau livre : d’abord paré d’une belle couverture sobre et élégante. Et puis imprimé sur un papier de belle qualité avec une typographie nette et soignée. Avec, en prime, deux gravures de l’auteur qui a plus d’une corde à son arc.

Le contenu est à l’avenant. Cet opus, publié en avril 2017, fait suite à Un carré d’argile et d’eau que l’auteur a publié en 2013, dans lequel il racontait son école primaire.

Il y évoque des événements personnels et mondiaux qui l’ont marqués entre 1953 et 1970, date à laquelle il est entré à l’école normale pour devenir instituteur.

Ce livre est constitué de 354 fragments autobiographiques.

Marc Imberechts  évoque avec pudeur, sincérité et une grande sensibilité des faits vécus et ressentis particulièrement. Il se livre (à la deuxième personne du singulier) par petites touches, à la façon des peintres impressionnistes. Et le lecteur est sous le charme de ces confidences intimes qu’il veut bien partager avec lui.

Mon ressenti est sans doute subjectif du fait que j’ai eu la chance de rencontrer récemment l’auteur à l’occasion d’une représentation théâtrale d’une œuvre écrite et mise en scène par son frère, William Cliff. Qui plus est, nous partageons le même prénom et, surtout, des souvenirs communs de notre enfance : nous étions du même quartier, avons fréquenté - à des périodes un peu différentes -la même école primaire et ensuite le même collège à Basse-Wavre. En dépit du fait que notre histoire et nos parcours sont  très différents, j’éprouve à le lire une certaine connivence d’esprit.

Je mentionne ici  l’une de ses  réflexions (note 45) :

Qui pourrait évaluer la contribution de chaque être à l’évolution de l’humanité ? On peut rêver que l’ensemble des vivants disparus a participé à la formation du TOUT présent et à venir au moins sur notre planète.

À tout va    Marc Imberechts  éd. Tétras lyre (avril 2017).